Iaïdo, kendo, kenjutsu... ou Bunkai !

Avez-vous déjà imaginé la mise en pratique d’un kata face à un ou plusieurs adversaires ?

Évidement, oui. C’est ce qu’on fait à chaque entraînement !

Mais seul, ou en pratique à deux, et même en y mettant tout son cœur, il est difficile de se détacher du scénario. Et quand bien même, on a anticipé toutes les possibilités de réaction de l’autre, que se passe- t’il s’il est à une distance différente, si il est plus lent ou plus rapide… S’il voit et exploite une perte d’équilibre, ou une simple perte de zanshin au moment de rengainer.

Que se passe-t’il si ils sont plus nombreux que prévu, et s’ils n’attaquent pas dans l’ordre escompté ?

Ou tout simplement, si ils attaquent là où l’on ne frappe pas d’ordinaire.

Plus fort que la conscience et l’imagination, le bunkai nous ramène à ces réalités.

Expérimenter

Un mercredi des vacances, les kendokas et iaidokas se sont rencontrés pour pratiquer en commun. Après l’échauffement de rigueur, Rubens a commencé le cours sur les oji-waza et le temps associé à chacun (nuki, suriage, kaeshi), Rodolphe a pris le relais sur des kihon basés sur uke nagashi et sur les ripostes après prises du gardes du hasso ou waki.

Et puis, enfin… Le Bunkai ! Chacun a pu se rendre compte, à son niveau, de toutes les nuances qui sont à prendre en considération quand l’autre joue, se méfie, se déplace, feinte. Pour les kendoka, cela a été l’occasion de s’essayer à d’autres coupes et dans d’autres directions que les men, kote, do (mêmes si les habitudes ont la peau dure). Pour les iaidoka, la distance, la notion de centre et de réactivité à pris plus de sens.